
Le Stade Toulousain a rempli sa mission. Dans une demi-finale sans panache mais solidement maîtrisée, les doubles champions en titre ont pris le dessus sur une valeureuse équipe de Bayonne (32-25), validant ainsi leur billet pour une nouvelle finale de Top 14. Un succès obtenu avec expérience et pragmatisme, dans une rencontre longtemps indécise mais que Toulouse a su verrouiller dans les moments-clés.
Dès les premières minutes, Bayonne affichait ses intentions. Sans complexe, les Basques ouvraient le score par Joris Segonds après moins de deux minutes de jeu. Les Toulousains répondaient par l’inévitable Thomas Ramos, mais peinaient à poser leur jeu dans un premier acte marqué par les fautes et les approximations. Malgré tout, l’intensité des Rouge et Noir leur permettait de concrétiser leur première véritable opportunité : Mallía transperçait la défense et lançait Ntamack pour le premier essai (12e). Le ton était donné.
Mais Bayonne, fidèle à son plan de jeu, restait au contact grâce à la botte précise de Segonds. Ramos et lui se livraient à un duel de buteurs tandis que le jeu restait haché. Pourtant, sur un éclair de lucidité, Toulouse trouvait une nouvelle faille : Ramos, dans un petit côté bien senti, offrait à Paul Graou l’essai du break juste avant la pause. À la mi-temps, Toulouse menait 20-15 sans réellement convaincre, laissant planer un léger doute sur l’issue du match.
Au retour des vestiaires, Toulouse haussait légèrement le ton, accentuait la pression et consolidait son avance au score. Bayonne, vaillant mais à bout de souffle, commençait à accuser le coup. Les Basques s’offraient pourtant un temps fort à la 52e minute avec un éclair de Mateo Carreras provoquant un carton jaune pour Marchand. Mais l’opportunité s’évanouissait dans la foulée avec l’expulsion temporaire de Camille Lopez, venant refroidir les espoirs d’un renversement de situation.
La suite ressemblait à une montée en puissance logique des Toulousains. L’expérience, la rigueur défensive et la maîtrise tactique faisaient la différence. Bayonne multipliait les fautes, sa conquête déraillait au moment décisif, et Ramos, clinique, scellait le sort du match au pied. Même l’essai de l’honneur de Lucas Martin après la sirène ne changeait rien : Toulouse avait fait le travail, sans forcer son talent.
Score final : 32-25. Le Stade Toulousain rejoint donc une nouvelle fois le Stade de France, avec une ambition claire : réussir le triplé historique. Bayonne, de son côté, peut quitter la scène la tête haute. Ce barrage puis cette demi-finale viennent couronner une saison exceptionnelle, probablement la plus belle de l’histoire moderne du club. Le rêve s’arrête là, mais l’avenir semble prometteur pour l’Aviron. Quant à Toulouse, l’heure est à la concentration : encore un effort, et la dynastie pourrait s’inscrire un peu plus dans la légende du Top 14.
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