Le Stade Toulousain a remporté ce week-end son 24ᵉ Bouclier de Brennus en s’imposant face à l’Union Bordeaux-Bègles (39-33) après prolongation, au terme d’une finale de Top 14 d’une intensité rare au Stade de France.
Une finale équilibrée et engagée
Ce remake de la finale de l’an passé s’annonçait plus incertain que jamais. Toulouse, fort de ses dix finales consécutives remportées, affrontait une équipe de l’UBB auréolée de son titre européen et qui avait battu le Stade à trois reprises cette saison. Dès les premières minutes, la tension se ressentait sur le terrain, avec des imprécisions et des fautes qui permettaient aux buteurs Maxime Lucu et Thomas Ramos de faire évoluer le score au pied.
Toulouse a cru prendre l’ascendant avant la pause grâce à un essai de Jack Willis, portant le score à 20-16. Mais Bordeaux-Bègles, fidèle à son identité de jeu ambitieux, revenait au score grâce à un essai de Damien Penaud avant que Willis ne redonne l’avantage à Toulouse. À la mi-temps, le suspense restait entier, les deux équipes se rendant coup pour coup.
Un scénario fou jusqu’au bout
Dès le retour des vestiaires, Bordeaux-Bègles frappait fort avec un essai de Matthieu Jalibert, relançant totalement la rencontre. Toulouse répondait immédiatement par un nouvel essai de Willis, illustrant la capacité du Stade à réagir dans les moments importants.
Les Toulousains prenaient ensuite un avantage de dix points grâce à la précision de Thomas Ramos, mais l’UBB ne lâchait rien, réduisant l’écart grâce à un essai de Guido Petti après une action collective partie de leur propre camp, offrant dix dernières minutes irrespirables.
Maxime Lucu envoyait finalement tout le monde en prolongation avec une pénalité réussie des 40 mètres après la sirène, permettant à Bordeaux-Bègles d’égaliser à 33-33 et offrant à cette finale un scénario inédit depuis vingt ans dans le championnat.
L’expérience de Toulouse fait la différence en prolongation
Dans une prolongation marquée par la fatigue, la chaleur et la tension, les fautes de main se multipliaient des deux côtés. Toulouse, fort de son expérience, s’appuyait sur son jeu au pied et sa puissance dans les rucks pour mettre la pression sur Bordeaux-Bègles.
Thomas Ramos convertissait une pénalité cruciale à cinq minutes de la fin de la prolongation, avant d’en ajouter une autre dans les ultimes instants pour sceller définitivement le sort du match.
Le Stade Toulousain confirme son règne
Cette victoire confirme la domination de Toulouse sur le rugby français, avec un 24ᵉ titre de champion de France et une 11ᵉ finale consécutive remportée toutes compétitions confondues. Jack Willis, auteur d’un doublé, a illustré la puissance du pack toulousain, tandis que Thomas Ramos, précis face aux perches, a été décisif dans les moments clés.
Bordeaux-Bègles, de son côté, n’a pas démérité et a livré une performance courageuse, démontrant sa progression au plus haut niveau français et européen, mais a fini par céder face à l’expérience et à la maîtrise du Stade Toulousain.
Cette finale a une nouvelle fois offert au Top 14 une vitrine spectaculaire : intensité, rebondissements, engagement total et suspense jusqu’au bout, concluant en beauté une saison de rugby français de très haut niveau.
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