Les Pacers renversent les Knicks dans un MSG sous le choc

Publié le 22 mai 2025 à 06:20

Une affiche historique qui réveille les fantômes du passé

Vingt-cinq ans après leur dernière confrontation à ce niveau, les Indiana Pacers et les New York Knicks se retrouvaient pour écrire un nouveau chapitre d’une rivalité qui a marqué l’histoire des playoffs NBA dans les années 1990. Le Madison Square Garden, habité par une ferveur digne des plus grandes soirées, attendait une confirmation du renouveau des Knicks. Mais les Pacers avaient un tout autre plan.

Avec un Madison Square Garden en fusion, des légendes dans les tribunes et une ambiance de feu, la première manche de cette finale de Conférence Est a tenu toutes ses promesses – et bien plus encore. Un match de haute intensité, ponctué de rebondissements, de tirs venus d’ailleurs et d’un finish légendaire qui a vu Indiana s’imposer 138 à 135 après prolongation.

Les Knicks semblaient tenir leur match

Portés par un Karl-Anthony Towns dominant (35 points, 12 rebonds) et un Jalen Brunson stratosphérique (43 points, dont 6 en prolongation), les Knicks avaient construit leur avance patiemment. À 4 minutes 48 de la fin du quatrième quart-temps, New York menait de 15 points. Une victoire semblait leur tendre les bras. Le public exultait. Tout le monde croyait que l’affaire était pliée.

Mais c’est là que la mécanique s’est grippée. Sous la pression défensive des Pacers et un enchaînement d’erreurs mentales, l’écart a commencé à se réduire. Les Knicks ont progressivement perdu le contrôle du tempo, de leur jeu… et de leur sang-froid.

Aaron Nesmith, l’élément déclencheur

À 58 secondes du terme, New York menait encore de 9 points. Mais Aaron Nesmith, jusque-là discret dans la série précédente, est devenu incandescent. Le shooteur des Pacers a enchaîné trois tirs primés consécutifs avec une insolence et une précision rares. En moins d’une minute, il a réduit l’écart à néant et gelé l’ambiance du Garden.

"Quand le panier devient un océan, tout rentre. C’est une sensation indescriptible", a-t-il confié après le match, encore incrédule. Avec 30 points au total, il s’est imposé comme le bourreau inattendu d’un MSG hanté par les souvenirs de Reggie Miller.

Haliburton et le geste symbolique

Mais le moment le plus marquant est venu de Tyrese Haliburton. Dans les dernières secondes du temps réglementaire, le meneur d’Indiana réussit un tir déséquilibré à reculons. Le ballon monte haut, percute l’arceau… et finit par retomber dans le filet, provoquant l’explosion des bancs de touche. Haliburton mime alors le geste du "choke" – l’étouffement –, une référence directe à Reggie Miller face à Spike Lee en 1994.

Sauf que le replay vient doucher la liesse : un pied sur la ligne. Le tir n’est compté que pour deux points. Prolongation : 125-125.

"Rien n’est jamais fini dans cette ligue", a résumé Haliburton. "On a vécu ce genre de scénarios toute la saison. On est restés soudés."

Une prolongation sous haute tension

Le MSG a vécu la prolongation debout, dans un silence tendu. Et cette fois, les Pacers ont pris l’ascendant. Nembhard, Toppin, Nesmith, Haliburton… Tous ont contribué. Obi Toppin, ancien des Knicks, s’est offert un dunk spectaculaire et une claquette autoritaire, comme pour rappeler qu’il n’avait pas oublié son passage new-yorkais.

Malgré les efforts héroïques de Brunson, les Knicks n’ont jamais réussi à repasser devant. Dépassés physiquement et mentalement, ils ont fini par céder. Score final : 138-135 pour Indiana.

Un Madison Square Garden incrédule

Les mines déconfites à la sortie du Garden en disaient long. Le public new-yorkais, habitué à tant de désillusions depuis deux décennies, pensait vivre une renaissance. À la place, il a revécu un cauchemar. Des célébrités comme Timothée Chalamet, Patrick Ewing, Larry David ou encore Suni Lee ont assisté, impuissants, à ce nouveau drame sportif.

"Je suis dévasté", a confié Neal Bhushan, fan de toujours. "J’ai amené mon père et mon frère pour vivre un moment inoubliable. Et c’était effectivement inoubliable, mais pas dans le bon sens."

Indiana frappe fort, mais la série ne fait que commencer

Cette victoire place Indiana en position de force, mais rien n’est encore joué. Le match 2, vendredi, sera décisif. Les Knicks joueront déjà leur survie psychologique avant de se rendre à Indianapolis pour deux rencontres.

Une chose est sûre : cette série a ravivé une rivalité mythique. Et si ce premier acte est un indicateur, on pourrait bien vivre l’une des plus grandes finales de conférence de la décennie.

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