Dans un Madison Square Garden vibrant et plein à craquer, les New York Knicks ont livré une prestation solide pour s’imposer face à des Indiana Pacers méconnaissables (111-94) lors du match 5 de la finale de la Conférence Est. Grâce à cette victoire, les Knicks réduisent l’écart dans la série à 3-2 et restent en lice pour une qualification historique en finale NBA, qu’ils n’ont plus disputée depuis 1999.
Une victoire impérative pour survivre
Dos au mur après avoir perdu le match 4 à Indianapolis, les Knicks savaient qu’une défaite les éliminerait définitivement de la course au titre. Portés par un Madison Square Garden en feu et par une défense retrouvée, ils ont rapidement pris les commandes du match et n’ont jamais laissé Indiana repasser devant.
Cette victoire leur permet de rester en vie dans cette série, bien qu’ils soient encore menés trois manches à deux. Pour espérer arracher un septième match décisif dans leur mythique arène lundi, les hommes de Tom Thibodeau devront impérativement s’imposer à Indianapolis samedi.
L’histoire ne plaide pas en leur faveur : seules 13 équipes ont réussi à revenir après avoir été menées 3-1 dans une série de play-offs NBA. La dernière en date remonte à 2020, dans la bulle d’Orlando.
Brunson en patron, Towns en soutien
La grande vedette de la soirée a été, une fois de plus, Jalen Brunson. Le meneur new-yorkais a livré un match plein d’intensité et de maîtrise, terminant la rencontre avec 32 points, 5 rebonds et 5 passes. Dès l’entame du match, il a donné le ton, inscrivant 14 points dans le seul premier quart-temps.
« J’ai simplement le sentiment que nous avons joué à notre niveau, au niveau du basketball des Knicks », a-t-il déclaré sur TNT après la rencontre.
À ses côtés, Karl-Anthony Towns a également brillé. Très actif dans la raquette, l’intérieur a compilé 24 points et 13 rebonds, tout en insistant sur la qualité défensive du collectif new-yorkais.
« Cela montre que notre équipe a su répondre à l’appel. Il faudra faire encore mieux lors du prochain match pour prolonger notre saison », a-t-il souligné.
Indiana méconnaissable, Haliburton en difficulté
À l’inverse, les Pacers ont semblé à court d’intensité et de solutions. Leur meneur, Tyrese Haliburton, habituellement l’un des moteurs offensifs de l’équipe, est passé à côté de son match : 8 points et 6 passes, très loin de ses standards.
« Nous avons perdu la bataille du rebond, nous avons trop perdu le ballon, et notre adresse n’était pas là. Il va falloir faire bien mieux », a reconnu Rick Carlisle, l’entraîneur des Pacers.
Seul Bennedict Mathurin, en sortie de banc, a surnagé avec 23 points inscrits. Mais cela n’a pas suffi à enrayer la domination des Knicks, qui ont imposé leur tempo et leur physique.
Le Garden retrouve sa voix et ses légendes
La victoire des Knicks n’a pas seulement relancé la série : elle a aussi réchauffé le cœur d’un public new-yorkais passionné, en quête de gloire depuis plus de 50 ans. Les chants "Knicks in seven" ont retenti tout au long de la soirée, illustrant l’espoir renaissant autour d’une franchise emblématique du basketball américain.
Parmi les spectateurs, des figures emblématiques comme le réalisateur Spike Lee ou l’acteur Timothée Chalamet ont donné de la voix, debout du début à la fin du match. Le mythique Walt "Clyde" Frazier, double champion NBA, était également présent, tout comme Patrick Ewing, idole des années 1990, ou encore le chanteur Shaboozey.
Pour les fans, l’ambiance était électrique. « On parle de New York. New York, c’est dur. On s’arrache, on a trouvé comment les battre. Rien ne va nous arrêter », lançait Lennon Edwards, 53 ans, arborant fièrement une paire de baskets à l’effigie de Patrick Ewing.
L’Empire State Building, drapé aux couleurs orange et bleu, participait à cette communion rare entre une ville et son équipe.
Et maintenant ?
New York devra renouveler cette performance en déplacement samedi lors du match 6 à Indianapolis. Si les Knicks s’imposent à nouveau, ils pourront jouer une véritable finale avant la finale lundi soir, dans leur antre du Garden.
L’espoir est revenu, la mission reste immense, mais les Knicks ont montré qu’ils n’avaient pas dit leur dernier mot. La ville de New York retient son souffle.
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