
Dans une finale intense et émotionnelle, le Thunder d’Oklahoma City a décroché son tout premier titre NBA dimanche soir en s’imposant à domicile contre les Indiana Pacers (103-91) lors du match 7 décisif. Portée par son MVP Shai Gilgeous-Alexander, cette jeune équipe audacieuse a concrétisé un projet de longue haleine, bâti autour de patience, talent et cohésion.
Une construction patiente, une jeunesse triomphante
Ce titre est l’aboutissement de cinq années de reconstruction stratégique entamée en 2019, lorsque Sam Presti, le manager général historique, a choisi de faire table rase du passé en échangeant Paul George contre un certain Shai Gilgeous-Alexander. Depuis, la franchise n’a cessé de miser sur la jeunesse, la progression interne et une culture défensive solide, sous la houlette du jeune entraîneur Mark Daigneault (40 ans), désormais auréolé d’un titre dès sa quatrième saison en poste.
Avec une moyenne d’âge de 25 ans, OKC devient l’un des plus jeunes champions de l’histoire. L’équipe a su progresser saison après saison jusqu’à dominer cette année la saison régulière, puis les play-offs, au terme d’un parcours semé d’embûches (Denver, Minnesota et enfin Indiana).
Shai Gilgeous-Alexander, MVP confirmé
Auteur d’une série finale à 30,3 points de moyenne, Shai Gilgeous-Alexander a été désigné logiquement MVP des Finales NBA 2025. Dimanche, il a une nouvelle fois répondu présent avec 29 points et 12 passes décisives, guidant son équipe avec autorité, sang-froid et leadership.
À ses côtés, Jalen Williams (20 pts) a confirmé son statut de co-lieutenant, tandis que Chet Holmgren, l’intérieur longiligne au style atypique, a compilé 18 points et une présence dissuasive dans la raquette. L'apport du banc et de l’effectif au complet – Hartenstein, Caruso, Dort – a fait la différence, illustrant la profondeur et la complémentarité du collectif.
Indiana sans Haliburton, mais valeureux
Côté Pacers, le coup dur est survenu dès le premier quart-temps : Tyrese Haliburton, pilier de l’équipe, a quitté le parquet en larmes après seulement sept minutes, visiblement blessé à la jambe droite. Malgré cela, Indiana s’est battu avec détermination et orgueil, menant même à la pause (48-47) et maintenant l’espoir pendant trois quarts-temps.
Le troisième acte aura été fatal, avec un 34-20 en faveur du Thunder, porté par une montée en intensité défensive et une meilleure adresse extérieure. Le banc d’Indiana, avec T.J. McConnell et Pascal Siakam, a tenté de maintenir l’équipe à flot, mais l’absence de son chef d’orchestre a fini par peser lourd en fin de rencontre.
Un avenir prometteur pour OKC
En remportant ce titre, le Thunder entre dans l’histoire comme le septième champion différent en sept ans, symbole d’un championnat de plus en plus ouvert. Mais surtout, OKC s’installe comme une puissance durable, avec une masse salariale maîtrisée, un effectif jeune et une culture de jeu bien établie.
« Ce n’est que le début. On a encore de la marge, encore beaucoup à construire », a prévenu Gilgeous-Alexander, déjà tourné vers l’avenir.
Avec ce sacre, le projet Presti-Daigneault est couronné de succès, et la ville d’Oklahoma City, modeste marché de la NBA, savoure une revanche éclatante sur les années d’attente. Le tonnerre a grondé… et c’est peut-être loin d’être terminé.
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