Une rencontre équilibrée et engagée
Mercredi soir, le Stade Saint-Symphorien a été le théâtre d’un affrontement crucial entre le FC Metz et le Stade de Reims dans le cadre du barrage aller pour l’accession à la Ligue 1. Au terme d’un match engagé, parfois nerveux, mais globalement équilibré, les deux formations se sont quittées sur un score de 1-1. Un résultat qui laisse tout ouvert avant le match retour, programmé le jeudi 29 mai à 20h30, au Stade Auguste-Delaune.
Malgré la pluie fine qui a accompagné le début de la rencontre, les supporters messins ont répondu présent, créant une ambiance chaude et galvanisante pour leur équipe. Reims, de son côté, s’est présenté affaibli moralement par une saison éprouvante, mais déterminé à ne pas sombrer.
Metz frappe le premier dans une première période maîtrisée
Dans les vingt premières minutes, Metz a mis la main sur le ballon, dictant le rythme face à des Rémois attentistes. Très vite, Jessy Deminguet a lancé les premières offensives messines, obligeant le bloc défensif adverse à rester vigilant.
La domination des Grenats a été concrétisée à la 38ᵉ minute, lorsque Matthieu Udol, le capitaine, a profité d’un corner pour placer une tête puissante et croisée, ouvrant logiquement le score. Ce but a permis aux Messins de concrétiser leur bon début de match, et de faire chavirer le Stade Saint-Symphorien, en quête de Ligue 1 après une relégation douloureuse l’année passée.
Reims réagit avec intensité en deuxième période
Touché mais pas coulé, Reims a profité de la pause pour revoir ses plans. Samba Diawara, entraîneur intérimaire après le limogeage de Luka Elsner, a procédé à des ajustements tactiques en lançant Amadou Koné et Oumar Diakité, deux joueurs offensifs qui ont tout de suite insufflé une nouvelle dynamique à l'équipe.
Dès le retour des vestiaires, le pressing rémois s’est intensifié. À la 52ᵉ minute, sur un coup franc parfaitement distillé par Sergio Akieme, Cédric Kipré s’est élevé plus haut que tout le monde pour égaliser d’une tête puissante. Cette égalisation rapide a changé le ton de la rencontre, mettant Metz sur la défensive et relançant le suspense.
Un contexte tendu côté rémois, entre crise interne et boycott
Ce match n’était pas seulement sportif pour Reims. La crise couvait en interne depuis plusieurs semaines, symbolisée par le boycott des ultras rémois, absents à Metz. Dans un communiqué diffusé avant la rencontre, les groupes de supporters ont dénoncé les "mentalités" et "la direction", estimant que "le club devait prouver qu’il méritait leur soutien".
Ce climat pesant n’a pas empêché les Rémois de faire preuve de caractère sur le terrain. La réaction d’orgueil de l’équipe, en seconde période, pourrait bien être le déclic dont elle avait besoin, alors que la saison avait viré au cauchemar, notamment avec la perte cruelle de la 15ᵉ place lors de la dernière journée de Ligue 1.
Metz pousse, Reims résiste
Après l’égalisation, Metz a tenté de reprendre l’ascendant, mais s’est heurté à une défense rémoise regroupée et disciplinée. Les Grenats ont exercé une forte pression dans les dernières minutes, multipliant les centres et les incursions, mais sans parvenir à faire craquer leur adversaire.
L'entrée d’éléments offensifs comme Georges Mikautadze n’a pas suffi à faire la différence. Le score de parité s’est donc imposé, frustrant quelque peu les Messins, qui espéraient prendre un avantage plus net avant de se déplacer à Reims.
Tout se jouera au retour, dans un match sous haute tension
Ce match nul 1-1 laisse tout ouvert pour le retour à Reims, où le contexte sera encore plus intense. Entre la finale de Coupe de France samedi face au Paris Saint-Germain, et ce barrage décisif le jeudi suivant, les Rémois vivront une semaine charnière. Rester en Ligue 1 ou plonger en Ligue 2 : l’enjeu est immense, sportivement comme économiquement.
Metz, quant à lui, devra livrer un véritable combat à l’extérieur pour retrouver l’élite, un an après l’avoir quittée. Le club lorrain, structuré et ambitieux, sent que le moment est venu de rebondir.
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